Le projet COBALAM, d’une durée de cinq ans, a débuté en 2020 et sa clôture est prévue pour mars 2026. Il est mis en œuvre par le MINEPDED (Direction Nationale) et Rainforest Alliance (Agence Technique d’exécution), sous la supervision de l’UNEP (Programme des Nations unies pour l’environnement)
Objectif principal :
Améliorer la conservation de la biodiversité et les moyens de subsistance des communautés dans les paysages des Hautes Terres de l’Ouest et de la Région Sud du Cameroun. Ceci est réalisé à travers une gestion communautaire participative des paysages et le développement d’entreprises basées sur l’utilisation responsable des ressources.
Zones d’intervention :
Le projet est localisé dans deux grandes zones :
• Les Hauts-Plateaux de l’Ouest (HTO) : Cette zone inclut les Monts Bamboutos (régions de l’Ouest et du Nord-Ouest), les Monts Bana-Bangangté-Bangou (région de l’Ouest) et plusieurs forêts sacrées.
• La Région Sud : Le projet intervient dans la périphérie sud de la réserve du Dja, dans la commune de Mintom.
Structure et Alignement :
Le projet COBALAM intervient sur deux domaines thématiques principaux du FEM : la biodiversité et la dégradation des terres.
• Biodiversité : Il vise à améliorer le statut de protection de 7 600 ha de zones clés pour la biodiversité, incluant des forêts à haute valeur de conservation comme les forêts sacrées dans les HTO.
• Dégradation des terres : Il cherche à réduire la pression sur les ressources naturelles en appliquant une gestion durable sur une superficie totale de 53 038 ha (27 299 ha dans les HTO et 25 739 ha dans la région Sud).
Le projet est également aligné sur plusieurs priorités de la Stratégie Nationale de Développement 2030 (SND30) du Cameroun, notamment la lutte contre la pauvreté, la promotion de l’agriculture durable, l’égalité des sexes et la gestion durable des écosystèmes.






Résultats Clés et Impacts
Résultats environnementaux :
• Gestion durable : Un total de 85 272 ha est soumis à une gestion durable des terres, incluant des forêts communautaires (14 632 ha), des zones dans les HTO (69 590 ha) et des terres agricoles (1 040 ha).
• Restauration : 54 876 plants ont été mis en terre pour préserver 3 160 ha de forêts sacrées, grâce à la création de neuf pépinières communautaires.
• Protection : 5 899 ha de zones protégées, comme la réserve forestière de Bapouh-Bana, bénéficient d’une meilleure efficacité de gestion.
• Certification : 2 492 ha de plantations de cacao sont certifiés par des organismes tiers dans les deux zones d’intervention du projet.
Résultats socio-économiques :
• Bénéficiaires : Le projet a eu un impact direct sur 5 664 personnes, dont 2 552 ont amélioré leur accès aux avantages socio-économiques grâce à l’adoption de pratiques de gestion durable. La participation inclut 2 120 femmes et 3 544 hommes.
• Renforcement des capacités : De nombreuses formations ont été dispensées à divers acteurs, incluant 500 producteurs de cacao, 3 913 agriculteurs, 123 éleveurs et 294 apiculteurs. De plus, 20 femmes collectrices de Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) ont été formées.
• Gouvernance locale : Mise en place de deux Comités de Gestion du Paysage (CGP) comme structures innovantes de gouvernance inclusive, assurant la participation des femmes, des jeunes et des Mbororos aux processus de prise de décision.
Leçons Apprises et Innovations
Leçons apprises :
• L’implication de toutes les parties prenantes dès le début est cruciale pour une communication uniforme et une meilleure appropriation.
• La collaboration avec d’autres partenaires présents dans la zone permet d’éviter la duplication des actions.
• L’intégration d’une stratégie de genre et le coaching des femmes sont essentiels pour une gestion durable et inclusive des paysages.
Bonnes pratiques et innovations :
• Innovation technique : Le projet a introduit la production locale de biofertilisants et de biopesticides comme alternative aux intrants chimiques.
• Innovation organisationnelle : La création des Comités de Gestion du Paysage (CGP) est une innovation majeure, favorisant une prise de décision collective et inclusive.
Partenaires
Le projet implique une large collaboration :
• Partenaires institutionnels : MINEPDED, UNEP, MINEPAT, GIZ, CIFOR-ICRAF.
• Exécution technique : Rainforest Alliance.
• Partenaires locaux : 10 Organisations de la Société Civile (OSC) ont reçu des micro-subventions pour la mise en œuvre sur le terrain (APADER, RECOSAF, etc.). Neuf municipalités sont également bénéficiaires et participent activement.
Perspectives
Les prochaines étapes du projet incluent la finalisation du guide pour l’attribution du statut de Zone d’Aménagement Prioritaire (ZAP) et l’organisation d’un atelier de capitalisation des leçons apprises.